Et voilà, notre esprit créatif, sur une pente à grande vitesse, concevant les délices de l’autre monde, destinés à effacer les souffrances de la vie d’ici-bas et ses plaisirs éphémères.
Le Paradis éternel, l’endroit où ni maladie, ni misère ne sévissent. Le Paradis avec son sol en musc, ses rivières de lait, l’endroit où la salutation ne sera que « Salam, Salam ».
La beauté du Paradis est loin de toute imagination, mais chacune en rêve, oubliant que chaque seconde qui passe, la rapproche davantage de la fin.
« Ô Fils d’Adam, tu n’es fait que de jours. Un jour qui passe est une partie de toi qui te quitte! » (Al Hassan Al Basri)
Alors, combien de temps encore dans l’insouciance? « Vis comme tu veux, tu mourras certainement. Aime qui tu veux, tu t’en sépareras absolument! »
La mort est une porte par laquelle tout le monde entre, un bassin auquel tout le monde parvient. Le destructeur des plaisirs surgira tôt ou tard…
pour un long voyage, un aller sans retour!
Pas de téléphone, ni de sms, ni de courriel, ni d’internet. Oups… la connexion est interrompue!
L’instant d’un rappel, voilà notre conscience éveillée! Le moment d’après laisse malheureusement place à la nonchalance.
Nos pieux prédécesseurs ne se contentaient pas de désirer le Paradis. Ils y œuvraient ardemment, nuit et jour, corps et âme.
Triste retour à la réalité : toi et moi, qu’avons-nous préparé pour l’au-delà?